La frénésie suscitée par votre nouvel opus est-elle une surprise ?
Bill : Lorsqu’ on prépare un album, même avec passion, on ne peut jamais prévoir la réaction du public. On espère forcément un accueil favorable, mais aucune certitude n’existe. Par bonheur, les fans ont tout de suite adhéré à Zimmer 483, en Allemagne comme en France. Nos nouvelles chansons attirent également l’attention des professionnels de la musique un peu partout dans le monde. Même dans nôs rêves les plus fous, nous n’aurions jamais imaginé un tel succès.
Le triomphe de l’album Schrei vous permettait pourtant d’être optimistes…
Tom : Le succès remporté par l’album Schrei ( So Laut Du Kannst) tient presque du miracle et ne garantissait pas celui de Zimmer 483. Face au public, rien n’est jamais acquis. La sommes portés par des millier de fans chaque jour plus nombreux. Cette aventure est tout simplement extraordinaire, un bonheur de chaque instant.
Comment avez-vous préparé votre tournée, le 483 Tour ?
Georg : Après avoir choisi les chansons et leur enchaînement, nous avons passé de longues heures à répéter dans les conditions du direct, entourés de tout le matériel de scène. En concert, nous évoluons en effet sur des podiums jonchés au milieu de câbles électriques et d’un équipement volumineux. Il faut donc faire très attention à ne pas trébucher sur un élément du décor.
Avez-vous suivi un entraînement physique particulier avant la tournée ?
Tom : Pour l’avoir vécu l’année dernière sur le Schrei Tour, nous savions à quel point une tournée est éprouvante sur le plan physique. C’est une aventure qui réclame une énergie incroyable. Aussi, théoriquement, nous devions suivre un programme alimentaire et sportif spécifique. Mais au final, nous ne l’avons pas fait [rires] ! Nous sommes jeunes et habitués à la scène, nous avons donc préféré compter sur notre endurance naturelle pour enchaîner les concerts. Et oui, il faut vivre dangereusement !
Avec l’expérience, le trac qui précède votre entrée sur scène s’estompe-t-il ?
Bill : Pas du tout [rires] ! Malgré l’enchaînement des concerts, nous sommes toujours aussi stressés avant de monter sur scène. Avec le succès, le trac est même plus fort… Ca ne retire rien à l’excitation de se produire en public, mais les premières minutes sont souvent terrifiantes.
Que ressentez-vous face à vos milliers de fans ?
Georg : Sans eux, il n’y aurait pas de phénomène Tokio Hotel. Aussi, nous éprouvons à leur égard une infinie reconnaissance. La chanson Wo Sind Eure Hände (<<Où sont vos mains >>) leur est d’ailleurs dédiée.
Bill : Nous avons l’énorme privilège d’être soutenus par des fans passionnés et débordants d’énergie. En concert, leur joie de vivre est vraiment communicative. Je suis émerveillé par la ferveur qu’ils dégagent ! Filles comme garçons, ils nous font vivre des moments d’une rare intensité. Pour rien au monde, je ne voudrais décevoir ce fabuleux public.
Tom : La plupart de nos fans ont notre âge. Du coup, il existe entre nous une vraie proximité, et c’est ça qui est génial ! Nous sommes totalement sur la même longueur d’onde. Et comme notre public est essentiellement féminin, j’adore l’idée de faire rêver autant de jolies filles [sourire].
Pour vos fans, accepteriez-vous de répondre à quelques questions très personnelles ?
Ensemble : Bien sûr !
Quel est votre défaut commun ?
Bill : Dans la vie de tous les jours, il faut avouer que nous sommes tous les quatre assez paresseux… Nous aimons tellement les grasses matinées, à l’exception peut-être de Gustav, qui est toujours le premier à se lever.
Lequel d’entre vous remporte la palme de la paresse ?
Tom : Sans hésitation, Georg ! Il est de loin le pire d’entre nous. Notamment en matière de tâches ménagères… Dans l’appartement que nous partageons à Hambourg, il ne range jamais sa chambre et possède une capacité à semer le désordre partout où il passe assez déconcertante [éclat de rires général] !
Georg : Bill aussi se défend pas mal en matière de paresse… Un petit exemple : il ne donne jamais le moindre coup de main pour ranger les instruments après un concert sous prétexte qu’il n’en joue pas. Content de son privilège, il nous regarde nous activer, l’air narquois.
Bill : Me voilà démasqué [rires] ! Bref, nous avons tous nos petites faiblesses, mais cela importe peu. L’essentiel reste notre ambition partagée de faire vivre et grandir le groupe Tokio Hotel. Et pour cela, chacun d’entre nous déploie une énergie incroyable.
Vous arrive-t-il de vous critiquer les uns les autres ?
Tom : Nous aimons bien nous taquiner, comme nous venons d’ailleurs de le faire. Entre copains, c’est assez banal. Mais ça ne va jamais bien loin. Aucune tension ou rancœur cachée ne vient perturber notre belle complicité. Lorsqu’un problème survient, nous en parlons aussitôt tous ensemble afin de le régler au plus vite et d’éviter tout malentendu.
Bill : En fait, nous utilisons plutôt la critique vis-à-vis de nous mêmes. Après un concert, par exemple, on prend toujours le temps de se retrouver pour en parler, se réjouir des bonnes choses, mais également pointer les défaillances et les maladresses. Nous sommes très exigeants avec notre travail. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’un de nos producteurs nous félicite pour une prestation dont nous ne sommes, de notre côté, pas du tout satisfaits.
En marge de votre carrière, quels sont vos loisirs ?
Georg : La vie du groupe occupe la quasi-totalité de nos journées et de nos soirées, nous disposons donc de très peu de temps libres. En général, nous en profitons pour dormir ou nous prélasser devant la télé.
Comment dépensez-vous votre argent ?
Tom : Instruments, accessoires de guitare, disque, dvd live… J’achète surtout des choses en rapport avec la musique. C’est le cas également de Gustav et Georg.
Bill : A bien y réfléchir, mon plus grand poste de dépense, c’est le taxi. Je n’ai pas le permis de conduire, et je déteste marcher. Aussi, j’appelle un taxi pour le moindre de mes déplacements, même pour aller d’une boutique à une autre. Au fond, je ne suis pas un garçon particulièrement dépensier. Je m’accorde juste une petite exception pour les vacances. Dans les moments de détente, j’aime me faire plaisir sans compter.
Où aimez-vous sortir dîner ?
Gustav : Nous raffolons tous les quatre des pizzerias ! Des pizzas ou des pâtes, nous pourrions nous nourrir que de ça. Et quand nous avons la flemme de sortir, nous commandons par téléphone. La plupart des livreurs de pizzas de Hambourg connaissent d’ailleurs par cœur l’adresse de notre appartement [sourire]…
Aucun d’entre vous ne cuisine-t-il ?
Tom : De temps en temps, Gustav accepte de passer derrière les fourneaux. Il mitonne alors ses fameuses lasagnes, une recette dont il a le secret et qui lui vaut à chaque fois un triomphe.
Avez-vous d’autres péchés mignons ?
Bill : Je suis fan du latte macchiato, un café italien préparé à partir d’un expresso, de lait chaud et d’une mousse de lait fouetté. Un vrai délice ! J’adore également les oursons en guimauve, j’en mange à longueur de journée. En revanche, je n’aime pas le chocolat.
Georg : Moi, j’ai un faible pour les bonbons acidulés. Mais je n’ai pas la chance de Bill et Tom… Tous les deux, ils grignotent des sucreries en permanence sans jamais prendre un gramme. Ce n’est malheureusement pas mon cas, ni celui de Gustav…
Et sur le plan sentimental ?
Gustav : Quand l’occasion se présente, certains d’entre nous papillonnent de-ci de-là, mais rien de bien sérieux. Nous sommes toujours célibataires.
Avez-vous déjà flirté avec une fan ?
Tom : Certaines de nos fans sont très attirantes, je ne m’en cache pas. Alors, si le courant passe avec l’une d’elles, pourquoi ne pas céder à la tentation [sourire] ?
Y a-t-il des tabous entre vous, des choses dont vous ne parlez jamais ?
Bill : Oui, il y a certains sujets dont je n’aime pas parler. Gustav est comme moi, il est très pudique. Tom, lui, c’es fait tout l’inverse. Si on le laissait faire, il nous raconterait ses exploits nocturnes dans les moindres détails [rires] !
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Dim 26 Aoû 2007 - 13:08